J'ai finalement quitté l'Inde avec de meilleures sentiments
Je suis sûre que si j'y retournais je serais capable d'aimer ce peuple. Seule, l'adaptation semble demander plus de temps que pour tout autre pays au monde.
Mon vol pour Hong-Kong partait de Chenaï. Une escale de rêve au Sri Lanka m'a été offerte par la compagnie du même nom dans un luxueux complexe hôtelier composé de jolis bungalows posés sur la plage où j'ai passé une délicieuse nuit de transit. Au petit matin, un taxi de la Compagnie venait me reconduire à l'aéroport pour la suite du trajet. C'est la première fois qu'un telle service m'a été gracieusement accordé avec un billet à bas prix.
Hong-Kong ! ce mot qui résonne comme un gong m'a toujours fait rêver...
La magie était déjà présente dés l'atterrissage lorsque notre "tapis volant" à plongé vers l'océan avant de se poser tout en douceur sur la terre ferme, si près de l'océan que l'aile gauche semblait glisser sur les vagues...
A la sortie de l'aéroport, à la nuit tombée, un bus à étage m'a conduite au centre-ville en contournant des collines sombres constellées de lumières qui semblaient flotter dans les airs comme les étoiles.
Je descends devant un hôtel pour routards. La magie s'arrête là.
Au 9e étage d'un immeuble composé d'hôtels et de commerces se trouve ma pension pour routards.
Des éfluves de cuisine indienne viennent m'encombrer les narines. L'homme qui m'accueille est très bronzé, avec ce fameux regard sombre et perçant, propre aux Indiens. Où suis-je ? L'Inde me poursuit ! En fait, l'homme est Pakistanais. Il me conduit à ma minuscule chambre sans fenêtre, où j'ai quelque difficulté à coincer mon bagage entre le mur et le lit. Pas grave : cette magnifique cité a suffisamment d'attraîts pour que je ne traîne pas à l'intérieur.
Levée aux aurores le lendemain, je quitte ma petite chambre plutôt sordide pour sillonner la ville et ses environs dans tous les sens et par tous les moyens : bus, métro, ferry, funiculaire et même le plus long escalator du monde pour monter sur les hauteurs d'un quartier !
Une vue imprenable depuis le Victoria Peak sur les baies...L'ile Lama que j'ai rejointe dans un petit bateau des anciens quartiers flottants d'Aberdeen.
Cette splendide cité arriverait à me faire oublier que je suis une amoureuse de la nature et de la vie sauvage !
Mais non ! Je vais rejoindre Chengdu où se trouve la plus grande réserve du monde où est protégé le panda géant.
Je prends le " Hight Speed Express Throught Train" jusqu'à Canton. Il fallait bien un nom pareil pour justifier le prix du billet : 190 Yuans pour une heure trente de trajet ! (19 € ! pour la Chine, c'est cher !)
J'ai eu quelques problèmes pour quitter Hong-Kong et rejoindre la Chine communiste : on m'a fait payer un nouveau visa en pretextant que je rentrais pour la seconde fois en Chine (Ah bon ? je croyais que Hong-kong était une ville chinoise depuis 1999 !) Je vois que, comme pour le Tibet, il faut payer pour entrer en Chine depuis la Chine ! A part ça, ils ont été très aimables. Ah ! le "Pays du Sourire" !
Arrivée à Canton, une haie d'agents de voyages me solicitent de toutes parts. Je demande carrément le prix d'un billet d'avion pour Chengdu. Ils frétillent, téléphonent, se démènent. En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, je me retrouve embarquée dans un véhicule, transportée vers un ATM pour l'argent, puis : Agence de voyage, on s'occupe de tout : même pas besoin de descendre de voiture ! Le chauffeur, en attendant, me fait écouter un CD dont il m'inscrit le titre (souvenir !) et cinq minutes après j'ai mon billet "cheap cheap" et je suis dans le hall de l'aéroport où je me balade.
Souhaitant vérifier mon horaire sur mon billet d'avion, je cherche : impossible de le trouver ! Mon coeur bat très fort. Quelques longues et affolantes minutes s'écoulent. J'en déduis que je l'ai laissé tomber dans la voiture en sortant le carnet sur lequel j'ai relevé le titre du CD. Que va faire le chauffeur s'il le retrouve ? Revenir et me soudoyer ? (il avait essayé quand nous attendions devant l'Agence). J'ai plusieurs heures devant moi mais je n'ai aucun moyen de joindre les inconnus qui se sont occupés de moi. Je fouille encore dans ma saccoche ventrale, j'effeuille le fameux carnet, et là ? OUF ! mon billet y est, bien coincé ! Quelle idiote ! j'aurais vraiment pu le perdre tout à l'heure quand je l'ai ouvert pour écrire. J'en tremble encore !
Les Chinois sont vraiment des amours pour les petites mamies comme moi : alors que j'avais du mal à rester éveillée sur mon siège situé à l'extérieur de la rangée, le jeune Chinois assis à ma gauche, côté hublot, m'a cèdé sa place pour que je puisse somnoler tranquillement. Ce n'est pas la seule fois où ce genre de chose m'arrive. Merci merci à toute cette jeunesse Chinoise si respectueuse envers leurs aînés !
Je vais arriver à 22 h 30 dans l'immense ville de Chengdu. Je n'aime pas ça du tout...
A SUIVRE...