Nous avons quitté notre hôtel à Jayapura pour partir à la recherche d'un taxi car il n'y a aucun transport public pour se rendre à la frontière de Papouasie-Nouvelle6guinée (PNG pour ls intimes) située à plus de 2 h de route. Nous avons eu la chance de rencontrer un aimable Indonésien parlant un peu le Français (très rare !) qui a négocié pour nous un taxi à 30 € pour les 2. C'est cher pour l'Indonésie mais bon : ils ont le monopole.
Tout ce bazar nous a pris du temps. Nous arrivons à la frontière vers 16 h 30, heure de la fermeture. Le douanier nous l'a bien fait comprendre en nous montrant sa montre !
Pas grave : nous y sommes.
A 17 h 30 nous nous trouvons dans une étrange situation : Au milieu de nulle part, entourés de Papous souriants et gentiments bavards, avec une vue imprenable sur l'Océan Pacifique.
Nous aprenons qu'il n'y a sans doute plus de transports pour rejoindre Vanimo qui semble assez éloignée de notre point de chute. Nous allons arriver à la nuit tombée ce qui n'est pas du tout recommandé dans ce pays et surtout à cet endroit frontalier où certains conflits ne sont pas réglés...
Nous ne sommes pas seuls, mais, est-ce une sécurité ou un danger ? car parmis les Papous, il y a des jeunes un peu révolutionnaires qui nous prennent à partie pour nous faire part de leur révolte contre la main-mise des Australiens sur le pays...etc...etc...Nous n'y comprenons pas grand chose...et je suis très très soulagée à l'arrivée d'un PMV ! (sorte de mini bus).
Nous y montons tous. Maintenant je trouve les jeunes très sympathiques ! surtout quand ils nous indiquent un hôtel "pas cher" et ordonnent au chauffeur de nous y conduire ! Par contre, ils nous ont demandé si l'on connaissait quelqu'un susceptible de leur échanger des armes contre de la drogue !!! D'ailleurs, l'un d'eux était bien "shouté" !
Hôtel "pas cher"...ça, c'est à voir !
En effet : il n'y a pratiquement pas d'infrastructure touristique dans ce pays méconnu du monde. Je me réjouis de visiter cette "Terre Inconnue" mais les quelques hôtels éxistants sont très chers. Nous avons eu la chance d'avoir affaire à une aimable dame qui a accepté de nous louer une "single room" à 27 € pour les 2. C'est à dire une chambre pour une personne dans laquelle Andric a choisit de dormir par terre sur le tapis !
Notre hôtel est confortable et reposant avec une très belle vue sur les 2 baies de Vanimo.
Deux baies, car la ville est bâtie sur une prsqu'île, à cheval sur les 2 baies ce qui ferait toute sa beauté si ce n'était pas si sale ! Quel dommage !
Le 24 décembre, dés notre réveil nous avons crapahuté dans et hors de la ville qui ne possède qu'un seul "supermarché", un poste d'essence, une banque, une petite pharmacie et un marché installé sur la plage, ce qui n'arrange pas le site ! la petite ville est cernée par ses 2 baies et par la forêt toute proche. Les gens sont extrèmement gentils et accueillants. Tous nous saluent par un grand sourire et un "Happy Noon" ou Happy Christmas" puisque Noël est pour ce soir...
Nous sommes le 24 décembre, nous avons rendu notre chambre tout en laissant nos bagages à l'accueil et nous ne savons toujours pas Où nous allons dormir pour ce réveillon. Les étrangers étant très rares, nous sommes souvent abordés. Les Papôus sont merveilleux de gentillesse et de tact : pas trop curieux ni envahissants, juste ce qu'il faut pour qu'on se sente accueillis.
Une jeune fille a même insisté pour que nous accrochions nos hamacs dans sa famille. Nous avons accepté pour le 26 mais nous ne voulons pas nous imposer un soir de Noël. En plus, nous rêvons de revivre un "Noël en Forêt" comme nous l'avions fait en Amazonie en 2002 : Nous en gardons un souvenir imperrissable.
Après avoir marché des heures, grignotté des "bananes chips" et des "grilled beans" que j'avais achetés en Chine nous avons finit par entrer dans la forêt. Encore une très longue marche et de bonnes grimpées. C'est finalement Andric qui "fatiguait" le plus, étant plus chargé que moi, je le reconnais.
Et moi, j'étais tellement HEUREUSE, HEUREUSE, de randonner dans cette Papouasie de mes rêves, encore méconnue des occidentaux et non polluée par le tourisme (pour l'instant) ! que j'avais l'impression d'avoir des ailes à la place des jambes !
Maintenant que nous sommes dans la forêt, il va s'agir de ne pas nous perdre et de trouver rapidement un endroit pas trop broussailleux avec des arbres assez solides pour accrocher nos 2 hamacs et la bâche qui nous protègera d'une éventuelle averse.
Le soleil se couche très brutalement dans ces régions équatoriales et notre moral risque de tomber avec la nuit !
A SUIVRE...