Tour du Monde en 300 jours

                                                                       ..............AROUND THE WORLD..............
 

81 - L'Etourderie, ça se paye !

                Mon lit me tend ses draps, mais ce soir je n'y dors pas ! Je viens d'acheter mon ticket de bus : je pars à 21h30 et j'ai demandé à conserver ma chambre quelques heures de plus pour ne pas traîner dans ce pays pourri. J'ai dû payer une nuit supplémentaire : ce n'est pas dans un pays de voleurs que !'on va vous faire un cadeau !) Je rappelle qu'en indonésie, dans les mêmes circonstances, on avait mit GRATUITEMENT la chambre à ma disposition jusqu'à l'heure de mon départ nocturne. 
Quelle différence de comportement !
 
                Soixante heures ! presque 3 jours pour ! parcourir les 2700 km qui me séparent de Belem., avec, malheureusement, un arrêt de huit heures pour un changement de bus à Goïana, non loin de Brasilia. C'est d'ailleurs la cause de mon changement : mon bus se rend à la Capitale fédérale.
                 Je vais, plus tard, bien regretter de n'avoir pas perdu un peu de temps en allant jusqu'a Brasilia car ma distraction va encore me jouer des tours. 
C'est pour cette raison que je me retrouve pour une nouvelle nuit dans un bouis-bouis de chambre, non pas à Brasilia...encore moins à Belem...Non ! comme si l'arrêt de 8 heures n'était pas suffisant, je passe encore du temps à Goïana !
                  Je suis dans un "bouis-bouis", comme je dissais, de deux mètres sur deux, directement en-dessous des vieilles tôles rouillées du toit, d'où proviennent de tels bruits que, si mon matelas n'était pas posé sur un bloc de béton, j'aurais parié que quelqu'un ronfflait sous mon lit !

                 Que m'est-il encore arrivé ?
                 On ne dirait pas que j'ai passé presque dix mois à changer de fuseau
horaire !
J'ai oublié, encore en fois, un changement d'heure entre Campo Grande et Goïana. Et c'est toujours dans le mauvais sens ! Pourtant, j'en ai fait des "zig-zag", un coup à l'ouest, un coup à l'Est, Mais mes erreurs n'ont jamais été à mon avantage !
                 Donc, à 20h10 à ma montre, je vois un bus longue distance Transbrasileira arriver et stationner. Moi-même et d'autres personnes s'apprêtenr à y monter. lorsque mon tour vient d'y grimpre, le chauffeur, en regardant mon billet me dit, assez peu aimablement, que mon propre bus est parti depuis une heure ! je demande l'heure à quelqu'un et là, je m'aperçois que j'ai une heure de retard sur les montres locales.
                 Tour ce temps perdu pour rien ! J'aurais mieux fait d'aller faire un tout jusqu'à la capitale, Brasilia, cela aurait été plus utile et m'aurait peut-être évité cette stupide erreur. Je me retrouve seule et démunie devant la nuit qui m'attend. Dans ce pays, j'ai peur.
                 Je m'efforce de rester calme en demandant le secours d'En Haut. Il est impossible de demeurer dans la "Rodovaria" (gare routière) qui se vide et est aussi dangereuse que la ville elle-même. Me retrouver seule dans une grande cité comme Goïana pour chercher un hôtel me laisse deux choix : ou me faire agresser dès la sortie, ou me faire "rouler" à puissance dix par ces fichus chauffeurs de taxis. Bien sûr, je préfère tenter le taxi.
C'est à ce moment propice qu'un "Ange" est venu à mon secours sous la forme d'un jeune homme qui -ayant peut-être deviné mon problème- m'a fait comprendre qu'il était inutile de prendre un raxi, qu'il y avait de nombreux hôtels à bas prix tout autour du Terminal. Il m'inspire confiance. Je l'écoute.Il me fait traverser plusieurs avenues en m'aidant à soulever mon caddy sur les trottoirs et me montre un petit Etablissement âffiché à 25 réals la nuit. On se quitte. Je le remercie chaleureusement. Je crois que c'est la première fois qu'un Brésilien me rend service sans vouloir se faire payer ! Merci Jeune Inconnu !
Ma Bonne Etoile en rajoute encore : la gérante de l'hôtel me dit que ça ne sera que 20 reals la nuit !
                 Et voilà ! C'est très vétuste, mais c'est PROPRE. 
                 Je m'installe, soulagée, heureuse et reconnaissante, sous un toit tôlé de Goïana.
                 Le bruit infernal de la circulation va devenir une musique agréable.                               Soudainement, la vie est merveilleuse !
                 Je m'endors comme un bébé.


                                                    A SUIVRE...































 



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