Depuis mon plus jeune âge où l'on est capable de rêver d'horizons lointains, il y a toujours eu des "mot géographiques" qui m'ont fait rêver : Amazone...Phoenix...Papous...Tambouctou...Ushuaïa...Tégucigalpa...Madagascar...Hong Kong...Saïgon...
Bornéo en faisait partie...Je me sens donc comblée de me retrouver sur la 4e plus grande île du monde suivant l' Australie, le Groenland et la Nouvelle-Guinée.
Peppa est partie de son côté, je suis bien contente : elle devenait un peu trop envahissante et "intervenante" dans mon quotidien.
J'ai enfin goûté l'abominable Durian, cet énorme fruit oblongue, hérissé de faut piquants, à l'odeur insoutenable et au goût délicieux, il faut bien l'admettre ! Comment est-ce possible ? une pareille odeur et un goût incomparable ?
Au cours de mes balades dans la jolie ville de Kuching, j'ai été témoins de l'intervention de secours du "Croissant Rouge",l'équivalent de notre Croix Rouge, dont l'efficacité ne m'a pas donné l'envie de changer de sigle !
Ils ont passé 35 minutes à "cogitter" sur la meilleur façon de porter secours à un homme coincé dans une fosse boueuse, sous une passerelle du port. L'homme, coincé dans une position bizarre, semblait souffrir au point que l'évidence d'une jambe cassée ne faisait guère de doute. La foule de badeaux qui contemplait le "spectacle" était aussi détendue et presque hilarde que les secouristes, qui n'avaient pas du tout perdu leur calme, c'était le moins que l'on puisse dire ! L'un des spectateurs a même dit en plaisantant : il est mort ! Même un semblant de compassion ! J'étais tout de même surprise et ne souhaiterais pas me retrouver dans ce genre de situation !
La visite de Kuching et de ses environs est bien agréable mais il me faut penser à la continuation vers l'autre partie de l'ïle : Bruneï, et Indonésie...
Bornéo est malheureusement divisée politiquement en 3 parties : Sabah-Sarawak, province malaisiennes, un peu plus de 200 000 km2, Bruneï, un tout petit Sultanat de 5700 Km2 environ et Kalimantan, la partie indonésienne, la plus grande et la plus déforestée : 537 000 Km2.
Il me faut maintenant penser à la suite de mon périple : pour Bruneï, le visa est fourni au passage à la frontière, pas de démarches préliminaires, mais pour l'Indonésie, c'est autre chose ! Après 2 heures de marche pour rejoindre le Consulat, j'apprends qu'il a déménage depuis 2 ans (bravo le Lonely planet !).
Lorque j'ai -enfin !- trouvé la fameuse administration, c'est pour y apprendre qu'il me faut leur montrer le billet de transport. Comme c'est en bateau que je vais m'y rendre je n'ai plus qu'à attendre d'être arrivée à Tawau pour faire toutes ces démarches. il n'y a pas qu'en France qu'on est compliqués !
Pour me rendre à Sibu, à 240 kms à l'intérieur des terres, je prends le 1er bateau rapide que je vois. Il est sensé faire le trajet en 4h30 sur la rivière
Batang Rajang. Lorque le contôleur se penche sur nos billets de transport, je réalise soudain que je n'ai même pas regardé la destination de mon bateau ! mon coeur bat très fort...L'homme regarde...il ne bronche pas et me rend mon document avec un calme sourire ! OUF ! Je n'ai pas fait d'erreur ! encore mon incurable étourderie ! c'est vraiment lourd à porter et m'aura causé bien des déboires...
A suivre...