Même dans mes rêves les plus fous je n'aurais pas imaginé me rendre deux fois en Papouasie-Nouvelle-Guinée ! Ce pays du bout du monde, peu exploré, quasiment inconnu des touristes, m'avait fascinée depuis ma jeunesse et, j'ignore pourquoi, tout comme Komodo et ses dragons (où je suis allée deux fois également), je pensais que cela resterait des rêves...Lors de notre premier séjour, je vivais intensément chaque moment sur cette terre si particulière, cherchant à les graver pour toujours dans un recoin spécial de ma mémoire, tellement j'étais persuadée de ne jamais y revenir. Et m'y revoilà ! c'est encore plus merveilleux car j'y croyais encore moins ! C'est avec une grande émotion que nous avons retrouvé la chère famille Micah à Vanimo, agréable petite ville située en bord de mer à une trentaine de kilomètres de la frontière indonésienne.
Comme pour la première fois, nous l'avons méritée, notre Papouasie !
L'obtention de nos deux visas a été une vraie galère !
Il y a une semaine, nous nous sommes rendus au Consulat de PNG dans l'après-midi pour apprendre qu'il fallait venir le matin.
Nous y retournons donc pour y laisser passeports, copies de billets avion retour en France ( et oui...sait-on jamais...l'inconfort et l'insécurité pourraient nous plaire !) et... ça, c'est la première fois que je vois ça : une lettre de motivation ! C'est vrai qu'il faut être motivé pour aller dans ce pays magnifique mais sans voies terrestres de communications praticables. Heureusement que nous avions le vrai prétexte de revoir la famille Micah !
Quatre jours plus tard, selon leurs prédictions, nous retournons -le matin cette fois-ci- pour récupérer les précieux documents. Autre contretemps : c'était l'heure, pour la secrétaire, de prendre son temps de pause...prière de revenir à 14h ! Pire que les fonctionnaires dans les pays communistes !
A 14h tapentes nous sommes là pour apprendre que le "Boss" étant absent, il nous fallait revenir le lendemain ! je suis dégoûtée, mon retour pour la france est dans 4 jours, notre séjour va être très court.
Nous voici à nouveau dans ce fameux Consulat. Nouvelle difficulté : Andric s'étant déjà rendu en PNG le mois dernier pour un court séjour, ils en ont déduit que la raison était "faire bizness", comme ils disent, le visa va lui coûter 1.8OO.OOO Roupiahs (140 €) au lieu de 225.000 (11,30 €) pour moi. Il est où le "bizness" ? Je suis certaine qu'ils se sont empoché la différence ! Nous sommes furieux mais n'osons pas contrarier ce "Môssieur" qui se prend très au sérieux...et qui nous demande de revenir le lendemain ! Là, je pousse un cri de protestation auquel il a quand-même répondu en mettant à notre disposition les visas dés 14h de ce même jour. Quant à notre départ, il nous faut ENCORE attendre le lendemain pour rejoindre la PNG car la douane fermant à 17 h, le temps de trouver un transport, plus les 2h30 de trajet rendaient la chose impossible !
Le jour du départ a très mal commencé : nous sommes le 12 mars : il ne nous reste plus qu'une journée complète à passer chez nos amis Papous car je reprends l'avion pour la France le 14 mars. Nous devions prendre le bus de 6 h le matin mais Andric a été incapable de se réveiller. Je n'ai pas fait d'histoire car, avec le change, le taxi ne me reviendra pas cher. en €uros. Mais mon fils a fait sa "forte tête"et a refusé alors que c'était MON argent. Nous avons dû attendre 3 h avant qu'un mini-bus apparaisse et la dernière demie-heure de route a dû se faire en "ojek" (moto) avec l'apparition -pour tout arranger- d'une pluie battante. Il fallait un certain courage, à mon âge, pour supporter ça et surtout le grand risque de glisser dans un virage avec des véhicules en mauvais état et des motards inconscients ! Heureusement que j'ai ma Bonne Etoile !
Arrivés à Vanimo vers 13h30. Malgré toutes ces contrariétés, ce fut un bonheur de retrouver la tranquille et jolie petite ville et la chère famille Micah ! Nous les avons justement croisés en arrivant alors qu'ils se rendaient dans un village voisin. Nous avons occupé notre temps en allant voir notre logeuse des premiers moments, Madame Visser de la "Visser Guesthouse" au sommet d'une colline d'où nous avons une vue imprenable sur la presqu'île où se niche Vanimo, entre baies et collines.
Ce fut un bonheur, aussi, de retrouver le "carbet" où nous avions accroché nos hamacs il y a 15 mois maintenant. Comme je le dis souvent "ce fut notre Hôtel 5 Etoiles" : les hamacs dans la brise et à l'abri, à 5 mètres des premières vaguelettes, non loin des grands arbres aux énormes troncs inclinés comme des ponts au-dessus du rivage, le magnifique coucher du soleil pour clore la journée et nous inviter au repos...
Après une aussi douce soirée, le retour à la réalité du lendemain sera original, c'est le moins qu'on puisse dire ! Heureusement, encore une fois, que nous avons eu des Anges !
A SUIVRE...
