Me voilà sur le point de quitter la Malaisie dont je garderai un bon souvenir. La population est agréable car le niveau de vie semble y être plus élevé qu'en Indonésie. Résultat : moyens de transports et infractustures pratiques pour les voyageurs étrangers. Je viens d'arriver dans la ville frontière de Tawau. J'ai obtenue mon visa pour l'Indonésie. Une bonne chose de faite ! J'ai aussi mon billet de bateau pour Tarakan. 3 h 30 de trajet en speed boat. Ensuite il me faudra prendre l'avion pour Balikpapan car le prochain bateau n'est que dans 8 jours...Pas le temps d'attendre. Tarakan est la 1ère étape du long trajet qui m'attend pour rejoindre Jayapura où se trouve mon fils qui m'attend. Il est 10h50. Je suis dans le bateau. Le LP disait qu'il fallait un certain sens de l'équilibre pour acceder à ces express boats. C'est plutôt vrai ! Quand, pendant mon attente, j'ai vu les gens être obligés de passer d'un bateau à l'autre pour accéder au quai, je n'arrivais pas à en croire mes yeux ! Pour comble, mon bateau était le plus éloigné de ce fameux quai : j'en avais 2 gros à enjamber, c'est à dire 5 balustrades qui ne cessaient de tanguer l'une contre l'autre et pas toujours au même rythme ! Avec le roulis et le tangage, l'écart se faisait brusquement plus large. J'ai même vu une mamie ecartelée entre 2 ponts ! Pas de quoi me rassurer ! le premier navire était relié au quai par une ridicule petite planche aussi instable que le reste ! Ce fut un moment très angoissant pour moi qui ne sait même pas nager ! J'ai maintenant retrouvé la terre ferme à Tarakan. J'y ai déniché une chambre sans fenêtre (ce que je déteste !) à 30 000 rps (2,20 € il ne faut pas se plaindre !). Ici, fini les douches traditionnelles ! ce sont les "mandis", sorte de "cagibi d'eau" où se trouve le WC turc, à côté d'un gros bac en ciment rempli d'eau dans lequel on plonge une sorte de louche en plastique avec laquelle on s'aspperge ! Cette louche sert aussi de chasse d'eau. Et voilà ! c'est aussi simple que ça ! Tarakan, 12h40. Je viens de me régaler d'un Hamburger à l'indonésienne au "Kefsi" (KFC). Deux heures plus tard, je suis dans la salle d'attente de l'aéroport. Nous aurions dû décoller depuis 20 mn...A mon arrivée à Balikpapan je ne sais pas du tout quoi faire : dois-je me faire conduire tout de suite à la Pelni (compagnis nationale de transports maritimes) pour y rechercher un bateau pour le Sulawesi puis Jayapura ? La route est longue ! Finalement, comme notre avion est arrivé tard (17 h) je me suis rendue à l'hôtel le moins cher un peu loin du centre ville. La chambre est vieillotte mais propre. La vue aérienne de cette autre partie de Bornéo fut aussi belle qu'à mon arrivée à Kutching : un magnifique et heureux mariage entre la terre et l'eau. Un incendie assez spectaculaire a mobilisé plusieurs ambulances et véhicules de pompiers. Les ambouteillages ainsi causés m'ont laissé le temps de photogaphier les petites familles sur les motos. Les enfants sont tellement marrants quand ils sont à l'avant, leurs petites mains cramponnées au guidon, la frimousse au vent qui dépasse à peine entre les 2 bras du papa-motard (attention les dents s'il y a le moindre choc !). C'est mignon et attendrissant mais je ne veux pas penser à ce qui leur arriverait en cas d'accident...