Bandar-Seri-Begawan ! quelle nom pour la capitale d'un aussi petit Etat !
Ce territoire musulman est enclavé dans l'île de Bornéo, entre les provinces Malaisiennes de Sarawak et Sabah qui occupent à elles deux un petit quart de Bornéo, le reste appartenant à l'Indonésie sous le nom de Kalimantan.
Bandar-Seri-Begawan est sâle, très sâle, même aux abords de la magnifique Grande Mosquée que je n'aurai pas la chance de contempler dans toute sa splendeur à cause des échaffaudages qui l'entourent pour sa rénovation.
La pratique de l'Islam m'a l'air beaucoup "intégriste" ici qu'en Malaisie et Indonésie où l'on ressent beaucoup de tolérance. D'ailleurs, ce pays interdit l'entrée, même pour une simple traversée, aux Israëliens qui sont obligés de contourner le territoire par la mer pour aller d'une province malaisienne à l'autre, la seule route praticable traversant le Brunei...Donc, je ne m'atarderai pas dans ce pays intolérant.
Sait-on jamais...je n'ai pas envie de terminer en prison !
Je prends l'"Express Boat" pour Kinabalu, accompagnée d'une bande de jeunes voyageurs très sypathiques : Espagnols, Anglais, Lithuaniens, Américains...Ils m'ont spontanément incluse dans leur groupe et, moi, l'indépendante, je n'ai pas refusé, trop contente de pouvoir compter sur eux pour les négations de prix de taxis (ma bête noire !)
Arrivés vers 17 h à Kota Kinabalu. Le groupe se disloque, l'Espagnole et l'Anglaise me suivent vers l'hôtel le moins cher que j'avais trouvé sur le Routard.
Déception à l'arrivée : il ne reste qu'une seule "single roum", l'autre étant une chambre double. L'espagnole s'accapare de suite la "single", alors que je suis la "vieille dame" et que c'est moi qui ai trouvé l'hôtel. La jeune Anglaise et moi nous nous partageons l'autre chambre. Une fois de plus, j'aurais constaté la "goujaterie" de ces Latinos (qu'ils soient Espagnols, Portugais ou Italiens), n'importe où dans ce monde....Je préfère de beaucoup la bonne éducation des Anglo Saxons et des Français. Cela se ressent jusque dans leurs anciennes Colonies : j'en ferai l'expérience plus tard, tout au long des années de mes nombreux voyages de routarde.
Le lendemain, nous nous levons de bonne heure pour nous rendre au Centre de Réhabilitation des Orang Outangs....Nul ! vraiment nul ! cher et nul ! Même pas le droit de visiter le parc sans faire partie d'un groupe. Nous suivons une passerelle, nous attendons sur une espèce d'esplanade bourrée de touristes l'heure du "nourrissage". Au bout d'une trentaine de minutes, un orang outang est arrivé, sans se presser, en se balançant de corde en corde (même pas d'arbre en arbre !). Le second animal me semblait meme avoir été amené par un employé !
Adèle et moi sommes reparties très déçues.
Heureusement, nous allions vivre, le jour d'après, deux magnifiques journées d'excursion sur la "Kinabatangang River". Nous avons croisé avec facination des crocodiles se prélassant sur les berges. Une maman orang-outang et son petit, du sommet de leur arbre, nous ont chavirés le coeur (pas le bateau ! qui flottait sans bruit...), des aigrettes, bien sûr, mais surtout, le fameux Horn Bill, cet étrange et gros oiseau dont l'énorme bec est surmonté d'une espèce de corne, d'où son nom...Ce n'est pas le Pantanal, (surnommé" l'Amazonie sans les arbres", bien sûr ! mais l'atmosphère est spéciale, avec les mangroves qui bordent la rivère de palétuviers aux gigantesques racines aériennes.
A suivre...