"Adieu Bordeaux...nous irons à Valparaiso..." c'est à cause de cette chanson populaire bretonne, apprise à l'école sans doute, que le mot : Valparaiso, avec son agréble sonnorité, a fait partie de mes rêves. Pour la petite histoire humoristique, elle est aussi chantée par le Capitaine Haddock complètement ivre dans le Tintin "On a marché sur la lune" !
Valparaiso est située à 1 h 30 de bus de Santiago du Chili où, après 4 h de vol depuis Hanga Roa, je suis arrivée il y a deux jours. J'ai réussi, sans trop de mal, à prendre le métro (Français !) pour me rendre à la Gare Routière.
Valparaiso est une ville pittoresque construite sur 45 collines grimpées par des funiculaires tout aussi pittoresques. Les maisons sont toutes colorées, dans un joyeux désordre, depuis le sommet des collines juqu'aux plages, donnant l'impression d'un puzzle arc en ciel. C'est un régal pour les yeux. Au sommets de certaines collines la vue est imprenable. Valparaiso (décidément j'aime ce nom !) vaut la peine d'une petite visite.
Je m'arrange pour être de retour à ma pension avant la tombée du jour car ma rue est un peu trop calme à mon goùt et un peu coup-gorge.J'ai une petite place discrète dans un dortoir de 4 lits.
Je prépare déjà la suite de mon périple. J'hésite un peu à me diriger vers le sud car il commence déjà à y faire froid d'après les informations télévisées. Le moi de mai correspond à peu près à notre moi de novembre, il pourrait même y neiger. Je ne suis pas tellement équipée pour cela mais...séjourner dans la ville habitée la plus méridionale du monde m'inréresse alors je vais sacrifier le confort...
Le lendemain je retourne me renseigner à la gare routière pour un bus longue distance allant jusqu'à Puerto Montt, une ville chilienne de la côte pacifique sud. Là, j'apprends qu'il y a une place pour moi dans le bus du soir-même, à 20 h . OK. Je réserve. Après quelques balades dans Santiago, la Place des Armes et sa zone piétonne où je trouve une carte routière du Chili pour mieux suivre ma route, je prépare mes affaires pour ce nouveau départ.
Jour du départ : ce n'est pas très facile , en plus de mon sac à dos (sur mon dos !) de passer mon bagage à roulettes par dessus les tourniquets du métro, ce n'est pas plus facile qu'à Paris ! Un surveillant me donne un coup de main : merci merci ! car les gens bousculent et ont moins de savoir-vivre que les Parisiens (à mon avis !)Je laisse passer 2 métros archi-bourrés avant de pouvoir y monter ! Quelle cohue ! Une dame m'aide gentiment a pousser mon bagage, je m'efforce de ne pas en être séparée ! On est compressés...bientôt réduits en bouillie !
Enfin, j'arrive à destination. Je me propluse dehors, d'ailleurs on m'y pousse sans ménagement ! je me dirige vers la station de bus qui communique avec les métros (pratique !). Avant de mettre mon bagage dans la soute, je le mets dans un vieux gros sac en toile de plastique, l'embobine avec une sangle pour le protèger (comme dans les avions) et surtout pour le rendre moins attrayant aux yeux des éventuels petits voleurs.
Mais voilà...Alors que je croyais être dans la zone de mon bus, j'apprends que ce n'est pas là ! Misère ! Je vais bien finir par le rater ce bus ! Je m'épuise à transporter mon bagage sans pourvoir le faire rouler puisque'il est emballé.
Ouf ! j'arrive enfin devant mon bus, dépose mon bagage dans la soute, m'installe dans un siege se trouvant de préférence à l'endroit d'où je peux surveiller la soute au moment des arrêts car à ce moment-là les vols ne sont pas chose rare en Amérique du Sud même si ce n'est pas le Brésil. Me voilà prête pour une nuit de voyage où, malheureusement je ne pourrai pas profitter du paysage. Dans ces pays, les voyages longue distance ont souvent lieu la nuit.
A SUIVRE...
