Déjà 13 heures que je suis sur la route de Buenos Aires. Actuellement à Rio Gallegos, j'attends le bus suivant qui normalement devrait me conduire directement à la capitale. Le trajet se fait en plein jour, j'aurais pu faire de belles photos si les vitres n'étaient pas été tellement sâles que j'ai l'impression d'être derrière un rideau ! J'en suis frustrès et plein de rancoeur : Où qu'ils soient, ces Hispaniques ont des problèmes avec la propreté. Je me souviens des années cinquantes, où, lorsque j'habitais dans les Pyrènées, le passage de la frontière Franco-Espagnole se voyait au degrès de saleté et d'entretien de la route qui devenait une piste et une déchetterie après la douane. En Europe il y a eu des progrès mais l'Amérique du Sud a encore beaucoup à apprendre...
Bientôt 36 heures (en tout) que nous sommes partis, ou plutôt "JE" car les autres ne sont pas partis depuis le bout de la terre... Ce nouveau bus "Andesmar" est l'un plus confortables que j'ai connu. C'est un "semi-cama" (semi-couchette). J'ai très bien dormi car, en plus, il n'y avait personne à mes côtés. Pour la prochaine nuit, ça ne sera sans doute pas la même chose car un homme très corpulent vient de s'y installer ! il n'est pas seulement corpulent, il est obèse, le pauvre ! Je me retrouve coincée contre ma vitre mais ne suis pas la plus à plaindre : il est oblige de croiser les bras sur son ventre pour ne pas trop empièter sur mon espace déjà bien réduit !
Cela fait des heures et des heures que nous traversons la pampa qui me rappellerait parfois le Bush australien en moins joli dans les nuances : pas d'ocre, ni de rouge, ni de doré...que du verdâtre. C'est peut-être plus beau en d'autres saisons.
Les 3 repas servis dans le bus par notre steward sont copieux et tout à fait à mon goût : à peu près la même chose que dans les avions.
Arrêt de 30 minutes à San Antonio Oeste, ville balnéaire, où, malgrè ma "flemme", j'ai fait l'effort de sortir. Eh oui ! je suis capable de rester une douzaine d'heures sans bouger ! Les transports, qu'ils soient routiers, navigants ou aériens, ont le don de me mettre dan un fort état de léthargie, comme mes enfants lorsque nous voyagions en voiture : tous les 4 s'endormaient assez vite, quel bonheur !
Mon gros voisin est revenu à mes côtés. Il a tenté plusieurs fois de changer de place mais le car est toujours aussi plein. J'ai un peu mauvaise conscience car il serait mieux à ma place, mais j'ai trop besoin de pouvoir me reposer contre la vitre, et, après tout, il a au moins 20 ans de moins que moi ! On nous passe de bons films dans le bus, en Anglais sous-titré espagnol : très bon pour mes progrès liguistiques !
Ouf ! ce long voyage est terminé ! J'ai assez bien dormi avec l'aide d'un demi somnifère que j'avais pris à 20 h. Je dormais déjà lorsque le steward m'a réveillée à 21 h pour le repas. J'ai englouti rapidement viande et purée, gardé le café dans mon thermos ainsi que les petits gâteaux du dessert, pour me rendormir aussitôt.
Arrivés à 8 h 30 le matin à Buenos Aires. Je m'installe un moment dans le Terminal pour activer mon réveil mental et corporel à l'aide du café de mon Thermos, tout en grignottant les gâteaux de la veille en guise de petit-déjeuner.
Questionnements à droite et à gauche...renseignements, plan de ville etc... j'arrive à trouver l'entrée du métro, le "SUBTE" comme ils l'appellent ici...je repère ma station, je compte...et j'y arrive ! En sortant, je trouve même assez rapidement mon hôtel, et là : mauvaise surprise ! il est plus cher que prévu et la toute petite chambre n'a pas de fenêtre ! ça, je n'aime pas ça du tout ! De toutes façons je n'ai pas l'intention de m'éterniser dans cette grande métropole, ce sont les Chuttes d'Iguazu qui m'intéressent et le Pantanal au Brésil. Il ne faut pas que je traîne si je veux qu'il me reste assez de temps dans ma chère Guyane. Je vais rester 3 jours à sillonner et visiter la grande cité. La plus grande Avenue du monde, le quartier de la Boca et sa belle histoire, je suis devenue gourmande de leur viande de boeuf si tendre et délicieuse, de leurs desserts variés...Pas étonnant qu'il y ai des obèses ici : la bonne cuisine et les gourmandises y sont sûrement pour quelque chose ! moi qui ne suis pas une "mangeuse", j'aurais bien continué plus longtemps !
A la Poste, où il y avait une queue interminable gérée par des employés qui n'avaient pas l'air de vouloir se presser...je me suis allègée de tous mes vêtements chauds devenus inutiles, de quelques souvenirs, surtout les graines pour ma fabuleurse collection qui n'ont pas trop le droit de circuler entre les pays. 10 kgs 330 en moins à trimballer ! ça va se sentir !
Au bout de quatre jours, je suis fatiguée de Buénos Aires et de ma chambre aveugle, je m'offre le luxe de me réserver une place dans un bus longue distance "super cama" c'est à dire que le siège moelleux s'allonge totalement, accompagné de couverture et oreiller. D'après les photos publicitaires, ça devrait être pas mal ...
On va voir ça...
A SUIVRE...
