La mer étant trop mauvaise, aucun bateau ne quittait le port...Je m'en suis réjouie car mon fils s'obstinait à vouloir rejoindre Vanimo à l'aide de ces ridicules petits bateaux de pêche (qui en avaient vu d'autres, peut-être, mais pas moi !) Après la banque, je suis allée au minable et minuscule bureau d'Airlink (si les avions sont dans le même état, nous allons nous cramponner !). Il reste de la place pour nous dans le prochain petit avion, mais on nous informe qu'il part dans 10 minutes !!! Je cours à l'hôtel, mon fils, qui allait un peu mieux, se lève d'un bond. Nous rassemblons nos bagages en un temps reccord pour nous apercevoir que le PMV qui aurait dû nous transporter jusqu'à l'aérodrôme est déjà parti ! Fidèle à la gentillesse papoue, le jeune d'Airlink nous aide à trouver un taxi qui nous mène au but à la vitesse d'une fusée : nous ratrappons même le PMV ! L'aérodrôme : un champs avec une allée qui ressemble à une piste d'atterrissage...Le personnel apporte une balance qui est raccordée à une batterie et la "pesée" commence : celle des bagages comme celle des passagers ! Pas de sécurité, pas même un seul pompier ou extincteur...cela me fait juste sourire : je ne suis pas une alarmiste. Trente minutes plus tard, un joli bimoteur aux couleurs d'Airlink arrive en cahottant sur les inégalités de la "piste". Nous voici dans les airs : ça secoue, ça tangue, ça tressaute dans le ciel comme si les nuages étaient des cailloux ! Je ne suis pas très rassurée et regretterais presque la traversée en mer... Nous retrouvons à Vanimo, notre aimable hôtelière qui nous offre, pour le même prix que la chambre, un joli petit studio. Mon fils va pouvoir s'effondrer dans un bon lit et dormir tranquille. Après le stress de ce voyage mouvementé, il est au bout de ses forces et je suis de plus en plus inquiète : qu'a-t-il attrappé dans ce pays ? une maladie inconnue des occidentaux ?